30/09/2011

Du désir dans les Ailes


Exposition de la photographe Flore-Aël Surun
du Collectif Tendance Floue
Commissariat d'exposition : Zérane S.Girardeau

Exposition présentée à la galerie de l'Espace congrès Les Esselières à Villejuif, du 29 septembre au 20 novembre 2011

« Eblouis-toi pour ne pas perdre la vue ».
Salah Stétié (En un lieu de brûlure, Collection Bouquins Robert Laffont)

S’éblouir d’étincellement. Etincellement du désir. L’éveiller ou le retrouver. Sans cesse. Comme une nouvelle aube. Fixer l’éclat. Le flagrant désir, pris sur le vif. Flore-Aël Surun fixe ces éclats de l’étincellement, ces éclats du désir qui libèrent la puissance de contestation et de résistance, la propagande des libertés et paix, le souffle des révoltes et rêves, l’élan des émotions.
Désobéissance civile contre le sommet du G8, manifestation contre l’OTAN, marche non violente de tibétains, manifestation contre la guerre en Irak, objecteurs de conscience et déserteurs, sommet de Copenhague contre le réchauffement climatique, …, Flore-Aël va, des manifestations de force, aux corps qui se lavent entre les arbres qui jouxtent les campements des révoltes, aux baisers qui emportent, aux frissons et élans de vie, criés ou silencieux. «
En veillant comme elle sur ces révolutions, ces appels à ré-enchanter le monde, je crois à l’impossible, à la légère inclinaison de ses portraits enfumés, aux bouches à bouches sur les terrains de bataille et aux caresses au milieu des faubourgs du monde », écrit son amie Iris Teste.
Etincellement. Désirs éblouis, résistants. Pour des sursauts d’être, vivant, humain, palpitant.

« Ne doutons jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puissent changer le monde. C’est même de cette façon que cela s’est toujours produit. » Margaret Mead. (Citation reprise par Edgard Morin dans son ouvrage La Voie)

Zérane S.Girardeau

05/05/2011

Histoires(s) et mémoire(s) coloniales : Madagascar 1947


Après sa création dans le cadre de l’actualité du Festival d’Avignon 2009, l’exposition « Portraits d’insurgés » a été présentée dans le hall d’honneur de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense en mars avril 2011, au cœur de l’actualité universitaire « Histoire(s) et mémoire(s) coloniales : Madagascar, 1947 ».
Autour de cet événement, l’Université Paris Ouest a ouvert un débat mémoriel, pédagogique, historique et littéraire, en direction du grand public, soutenue par le Présidence de l'Université, un comité scientifique d'historiens, l'Institut Universitaire de France, et la ville de Nanterre.

LA PRESSE : LES INROCKS, COURRIER INTERNATIONAL, L’HUMANITE, RFI, La marche de l’histoire sur FRANCE INTER, Pierre-Louis Basse sur EUROPE1.


Parution du livre de l’exposition « Portraits d’insurgés » en mars 2011, par les Editions Vents d’Ailleurs.

La marche de l’histoire du 29 mars 2011 sur France Inter : http://gpodder.net/episode/4727291
RFI par Christophe Paget : http://www.rfi.fr/emission/20110327-jean-luc-raharimanana-ecrivain-auteur-madagascar-1947-origine-exposition-place
http://humanite.fr/01_04_2011-madagascar-1947-un-massacre-colonial-que-la-france-veut-occulter-469170

14/04/2011

Comme une louve qui mord en pleurant

Exposition photos et textes de Philippe Tagli

Exposition présentée de janvier à mai 2011 par les Esselières à Villejuif, centre de congrès qui inaugure ici un nouvel espace galerie.

Un regard raciné de la banlieue, raciné du quartier des Lozaits et de la cité Mermoz. Villejuif. Philippe Tagli y vit depuis ses 14 ans. Tagli, un poète photographe. Ses instants photographiques nous livrent un regard écorché, plutôt que guerrier. Ses mots nous font des avances, sur tous les tons, de tendresse, de rêve, de vertige, de colère, laissant le feu se glisser entre les gris. Le spectre médiatique et les caricatures des jeunes de la cité s’éloignent. La vie - survie - prend toute la place : ennui, joies, vide, coups, espoirs, embrouilles, désillusions, drogue, amour... Même dans les obscurités et sur les bords d’abîmes, une lueur résiste. Une lueur d’imaginaire et de désir, qu’importent sa fugacité et sa fragilité. Une lueur poétique qui rêve aux élans, ces élans qui entrouvriraient les « cages » des cités et des esprits. Courtisans d’une violence vitale, ces mots nous lancent des lucioles de vie qui défient.

Zérane S.Girardeau - Commissaire d'exposition

Philippe Tagli a publié deux livres de photographies accompagnées de textes/poèmes (Les Gremlins de la cité d’Oz et Paradis sans espoir au Cherche Midi Editeur) et un roman (Même la neige devient grise quand elle tombe en banlieue au Seuil). Il a exposé son travail dans le réseau des Galeries photo de la Fnac de 1995 à 2000, à la Biennale de Liège consacrée à l’architecture et au paysage urbain en 1997, au Festival des Cultures urbaines de la Villette en 1998, et au Mac Val (Musée d’Art Contemporain du Val de Marne) en octobre 2007.